Marco (scénariste)

 

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Peux-tu nous raconter un peu ton amour pour les mots ?

Depuis tout jeune, j’adore jouer avec les mots. Quand j’étais petit, je m’amusais à réécrire les sketches de Roland Magdane (dans un cahier que j’avais baptisé « Le petit carnet des grandes imbécilités » (c’est vrai !)) et à les réciter à mes camarades à l’école primaire. Ainsi, par exemple, je leur racontais à 10-12 ans qu’à travers la vitre du train, j’avais vu défiler la Mer Michel, la mer Tume et la Mer Lin… et que j’en étais même enchanté. Je n’arrêtais pas de parler, j’étais une véritable motraillette. Mes parents disaient que je deviendrais avocat. Mais petit à petit, mon intérêt pour le français et les mangues étrangères a fini par porter ses fruits et je suis devenu traducteur.

Dans le cadre de mon métier (depuis près de 30 ans), je jongle tous les jours avec les mots (comme les médecins jonglent avec les maux) et quand je dois traduire, je vois apparaître devant moi un « champ lexical », c’est-à-dire un ensemble de mots, synonymes, antonymes, anonymes, etc. en rapport avec les concepts que je dois transposer dans une autre langue. Et il n’est pas rare qu’au travers de cette gymnastique mentale, certains mots m’apparaissent sous un autre sens qu’ils ne le devraient. Un peu comme une soupape de sécurité : quand le cerveau surchauffe, il laisse s’échapper de la vapeur. Et cette vapeur donne des jeux de mots.

Et puis, n’est-ce pas fascinant de se dire qu’une même phrase peut être lue sous deux sens différents ? Qu’un œil azerty peut voir le gag ou la réflexion qui se cache sous une phrase d’apparence anodine ? De se dire qu’il suffit de retirer une lettre à « coquille » pour qu’on nous accuse de ne penser qu’au « q » ?

Brefs, les mots sont mon métier… ou mon motier, en quelque sorte mais aussi un passe-temps, une seconde nature (je vous invite d’ailleurs à oublier la ville le temps d’une seconde-nature). Vous voyez ? En écrivant, j’ai vu le mot « seconde » à la fois comme l’adjectif signifiant « deuxième » et comme le substantif correspondant à un soixantième de minute. Et sans être secondé…

Les blogs et les réseaux sociaux, sont-ils un moyen de mieux faire connaître ta passion ?
Oui, mais j’aime surtout les voir illustrés par Pascal, mon complice depuis tant d’années, dont les dessins apportent précisément cette dimension supplémentaire qui fait toute la différence. Un peu plus de soutien du monde de l’édition nous ferait pourtant du bien. Ça viendra peut-être un jour ? Qui dit dessins pense forcément au soutien… Mais tout autre soutien est bienvenu, même à dessein :)

Quelles sont les écrivains qui t’ont inspiré dans ta jeunesse ?
Je ne lisais pas beaucoup dans ma jeunesse, hormis les Spirou, les BD de type Marvel et, je l’avoue, les BD du genre « Il est minuit, l’heure des sorcières ». Il a fallu attendre 24 ans - oui, j’avais fini mes études - pour qu’un jour, un collègue me prête un San Antonio. Ce fut le coup de foudre. J’en ai lu plusieurs dizaines d’affilée, jusqu’au jour où je suis tombé sur « La nuit des temps » de Barjavel dans un tourniquet au supermarché. C’est le premier roman que j’ai choisi. Ensuite, j’ai été fort éclectique : Marc Lévy, Guillaume Musso, Karin Giebel, Maxime Chattam, Gilles Caillot, Peter James, Stephen King, JK Rowling, EL James, Michael Crichton, Stephen Baxter, Bernard Werber, Franck Thilliez, Helen Fielding, Cecelia Ahern, Ken Follett, Dan Brown,…
J’ai toujours regretté qu’on m’ait forcé à lire les « classiques » dans ma jeunesse : ça m’avait dégoûté des livres. Si on m’avait fait découvrir des romans plus contemporains, plus vivants, j’aurais sans doute lu plus tôt.
Aujourd’hui, je lis moins. Et j’affectionne surtout les BD telles que Lanfeust, Trolls de Troy, Sillage, Ekkho, Les Nains, Les Elfes,…
Qui sait ? Peut-être un jour de petits ou grands enfants diront-ils qu’ils lisent « OUPSourire »… ?

Par les rencontres, tes projets, ton blog t'a déjà apporté des satisfactions, alors heureux ?
Cela pourrait être mieux. Difficile de « faire son trou » dans un univers déjà ultraconcurrentiel, où l’on ne manque pas d’être comparé à d’autres, où les places qu’on aimerait sont déjà prises.
Mais je précise qu’avec Pascal - rencontré voici de nombreuses années via mon blog personnel - nous n’imitons personne. Nos créations sont de nous, nos inspirations sont personnelles. Et voir que nous avons fait mouche me rend heureux. Alors si vous voulez faire de moi un mâle heureux, n’hésitez pas à liker (ou kiffer, c’est kifkif pour moi) notre page, nos jeux de mots, nos dessins,…

Anecdote : c’est au travers de mon blog que je suis devenu père, alors il y en a au moins un qui est enfanté… :)

Des autres passions dans la vie ?
Oh que oui : outre mon rôle de compagnon et de papa, les arts martiaux, la muscu et les sports de combat.

Je cumule environ 35 ans de pratique d’arts martiaux divers (Judo, Karaté, Kung Fu, Wing Chun, Kick Boxing, Sanda, Taï Chi et Krav Maga)
Je suis ceinture noire 2e dan de Kung Fu et j’ai été prof de Kung Fu et de Taï Chi pendant 10 ans. J’ai décidé de cesser d’enseigner et je me consacre à présent à l’apprentissage du Krav Maga ainsi qu’à la musculation. J’ai remporté voici 30 ans un premier prix à un concours de body building.
Donc le sport est vraiment une seconde nature pour moi. Et comme le système cognitif est ce qui nous distingue des animaux, je cogne sur tout ce qui bouge :)

Qui aimerais-tu être ?

Je me sens assez bien avec moi-même.

Où aimerais-tu vivre ?
Dans un lieu où il fait assez chaud sans pour autant avoir un climat tropical. En tous les cas, sous un climat moins « aversatile » qu’en Belgique…

Pour quelle faute as-tu le plus d’indulgence ?
La faute d’orthographe, même si ça me tape sur les dictionnerfs. Sinon, je ne reproche pas aux autres une erreur que j’aurais pu commettre moi-même.

Quel est ton héros de roman préféré ?
Je n’en ai pas vraiment. Mon héros préféré en général est Hulk. J’ai 50 ans mais une statuette de Hulk trône sur mon bureau… Pourquoi je l’aime tant ? Je ne sais pas. Peut-être parce que lui, il ne faut vraiment pas le faire ch… :D

Quel est le trait principal de ton caractère ?
Je pense être un ‘tiestu’, un cabochard, une vraie tête de lard. On me voit parfois comme un pitbull (pire encore, un Pritt-bull : celui-là, il colle !) qui ne lâche pas tant qu’il n’a pas obtenu ce qu’il veut.

Qu’apprécies-tu le plus chez tes amis ?
La franchise. Sauf chez les assureurs.

Quel est ton principal défaut ?
Je suis l’archétype du rancunier. Ma rancune peut durer une vie entière. Voire au-delà.

Que détestes-tu le plus ?
Les faux jetons, les gens qui t’encensent en face et te poignardent dans le dos.

Ta devise ?

La vie n’est jamais que ce qu’on en fait.

Comment aimerais-tu mourir ? 
Dans mon lit ou subitement, en une fraction de seconde. Je ne serais pas non plus contre un état d’épectase. Allez voir au dictionnaire… ;)

 

 

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